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Avez-vous une idée du nombre d'entreprises crées qui passent en procédure collective? ( la procédure collective inclut liquidations, redressements - dont 97% en France finissent en liquidations- et plans de sauvegarde)

Si la vérité était exposée lors des stages de création d'entreprise, bon nombre de créateurs garderaient leur emploi de salariés ou resteraient sagement au chômage voire même au RSA.

En lisant entre les lignes des statistiques officielles des greffes de France, on constatera que la liquidation "simplifiée" bat toutes les autres formes de procédures.

Que faut-il comprendre?

La liquidation simplifiée concerne les entreprises avec un chiffre d'affaire de moins de 3000 000 €, 0 ou 1 salarié, et pas de biens immobiliers , entre d'autres mots les micro entreprises, les toutes petites TPE.

Qui sont ces créateurs de très petites TPE?

Pôle Emploi déclare sur son site que :

"Une entreprise sur deux est créée par un demandeur d'emploi."

Il est facile de comprendre qu'une création d'entreprise sur deux est sans doute le fruit d'un "accident" de la vie et non d'une formation et d'une préparation longuement réfléchie et murie. Bien sur , certains passent volontairement par le chômage afin de bénéficier des aides à la création, mais qui est assez fou pour se faire licencier et quitter la sécurité pour se jeter volontairement dans un secteur qui connait une crise sans précédents?

Ces créateurs n'ont donc pas de capitaux sociaux élevés, n'investissent pas dans de grands projets, et doivent compter sur leurs allocations pour se lancer dans l'aventure incertaine de la création d'entreprise. Ils n'ont AUCUNE préparation en gestion.

Cette catégorie d'individu, quelque soit le choix de sa forme juridique , n'est en réalité représentée que par des pauvres bougres qui ne devront compter que sur eux-mêmes pour tenter de" gagner leur vie". Les banques le savent bien , et donc ne prêtent que sur cautions personnelles ou ne prêtent pas du tout. C'est le début de la fin, car l'autofinancement est un mythe en cette période de crise profonde.

Il y a donc ceux qui ne possèdent rien, et qui en théorie ne risquent rien .(C'est totalement faux.  Pour ceux qui ne possèdent rien, il faut savoir qu'avec une liquidation sur le dos, qui reste inscrite et qui se trouve facilement via internet , ils ne possèderont rien pendant encore très très longtemps: pas d'accès aux crédits quelle qu'en soit la forme, car il existe un fichage internes des banques et d'assurances, des cotations de gérant qui vous suivront à vie ou une grande partie de votre vie. Vous deviendrez moins fiable qu'un chômeur  avec allocations.)

Il y a ceux qui cautionneront avec des garanties réelles : leur bien immobilier, leurs comptes épargne par exemple. Il ne seront en rien protégés par le choix de la "responsabilité limité" de l'entreprise si l'activité ne se développe pas comme prévu (prévisionnel généralement "arrangés" par les réseaux de création d'entreprise, totalement irréels , mais destinés à faire "passer" le projet de création dans le cadre des dossiers ACCRE.

Ces joyeux lurons-patrons , pleins d'espoir, enviés par le ex-collègues pour être passés du côté des "patrons", flattés par une cohorte de sangsues qui leur expliquent que sans tel ou tel investissement ils ne seront pas crédibles dans le monde de l' entrepreneuriat deviennent en 24h les meilleurs clients d'un marché consolidé par de grosses entreprises!

[un cabinet d'expert-comptable renommé, la carte de visite haute qualité, l'imprimante laser qui "doit durer" dans le temps (souvent plus longtemps que l'entreprise), la machine à café pour les clients, le service secrétariat externe " qui fait sérieux", la panoplie marketing/pub indispensable pour trouver/fidéliser les clients, les offres télécoms qui coutent un bras parce que réservées aux "pros" (quand il suffit de pratiquer le remboursement de frais) , les leasing/crédit bail auto afin d'offrir une image impeccable de l'entreprise, le site internet "qui a lui tout seul garantit le succès", la page professionnelle facebook qui ne sert à rien, et ces fameux logiciels de gestion, hyper couteux , qui sont sensés gérer à votre place mais que vous n'aurez jamais le temps d'exploiter pleinement,  etc...]

Comment s'explique un tel échec? et surtout quelles sont les  véritables conséquences de ces échecs?

"ON" (j'expliquerai ce choix volontaire de "on" plus en avant)  leur avait dit que le "RSI coute moins cher que l'URSSAF" , 47% de cotisations contre 54%: c'est tout ce qu'ils ont retenu!  Les néo patrons-ex salariés ne connaissent que la CPAM et un beau jour on leur parle ( après la création bien souvent) du RSI. Le" mot" RSI est passé à la trappe et ils ne s’intéresseront à son fonctionnement que lors de conflits.

"ON" ne leur a pas dit qu'en cas de non-rémunération (ah la jolie surprise: les prévisionnels qu'"on" nous a fait pour nous "aider"  mentent!!!), il fallait quand même payer ses cotisations..tôt ou tard (lire "le coup du lapin du RSI")

"ON" ne leur pas dit qu'en cas de faillite du projet, le RSI ne fait pas partie de la "responsabilité limité qui n'engage que le capital de départ" , le fameux 1€ qui permet aujourd'hui de créer une entreprise sur le net en un clic de souris, ce qui aurait été le cas avec les URSSAF. Alors oui le RSI ne prend "que" 47%, mais ce sont vos 47% même  en cas de faillite et les canailles sont autorisées par l'état à faire des saisies "préventives" ( en d'autres mots dans votre dos, sans vous avertir) sur vos comptes bancaires même si alimentés par le RSA (quitte à vous le rendre plus tard après que vous ayez engagé les justes procédures), enlever votre véhicule , nantir vos parts de SCI, ou inscrire une hypothèque sur vos biens immobiliers....

"ON" ne vous expliquera pas durant ces stages (payants) comment récupérer judiciairement vos crédits clients  vous-même avec seulement 39 euros de frais (on vous vendra un service à la place).

"ON" ne vous  expliquera pas comment saisir la justice pour dénoncer un expert-comptable incompétent, un avocat laxiste, une banque lâcheuse et des clients plus fourbes et rodés que vous ( certains sont des pro des associations de consommateurs et savent comment ne pas vous payer) .

"ON" ne vous expliquera pas les joies des prud'hommes, à vous , si fiers d'embaucher vos premiers salariés, qui bénéficieront d'une aide gratuite contre vous, dans la mouise et  qui aurez du mal à payer votre avocat.

"ON" ne vous expliquera pas , que même en cas de difficultés extrêmes, une personne morale à but lucratif ne peut bénéficier d'une aide juridique gratuite contrairement à une personne physique ( on vous aura vendu au mieux l'adhésion à une corporation, un patronat, etc), il vous sera donc impossible d'attaquer ce "ON" avant de cesser d'être une personne morale.

Ce qu'il restera de vous , quand vous serez redevenue une personne physique, après une liquidation souvent désastreuse, sans revenus, sans crédibilité professionnelle, financière et  même juridique,  ne sera plus en mesure psychologiquement de lutter contre qui que ce soit.

Les "ON" continueront tranquillement de sévir, comme ils le font depuis des années avec cette phrase que j'entends régulièrement dans les tribunaux, partant du principe que la "loi n'admet pas l'ignorance":

"Cesser de vous plaindre et de rejeter la faute sur les autres, personne ne vous a contraint à devenir chef d'entreprise, vous êtes le seul responsable de votre échec; si vous n'étiez pas capable , il ne fallait pas se lancer dans entrepreneuriat".

Voilà le couperet tombe. Vous êtes coupable. En tant que chef d'entreprise vous ne pourrez plus faire valoir vos droits, vos arguments. Il est trop tard, "vous avez gâché cette chance inouïe qu' "ON" vous avait offerte.

Vous croyez que c'est la fin de vos déboires?

C'est à partir de ce moment là que la spirale infernale se met en route. La procédure collective n'est pas une fin en soi , mais le début de votre cauchemar, où il faudra apprendre et comprendre par absurde , tout ce qui aurait pu vous sauver auparavant.

Vous ferez votre véritable formation d'entrepreneur quand il sera trop tard.

"ON" ( d'un autre genre cette fois, que j’appellerai version 2) vous demandera des comptes.

- des comptes comptables , tout d'abord, que vous ne pourrez fournir au Tribunal de Commerce  faute d'avoir réglé la dernière facture de votre expert-comptable ( si gentil lorsqu'il vous a été conseillé par la Chambre de Commerce ou Métiers). Et là zut, vous regrettez d'avoir payé sur mission et non facture après facture détaillée, car en effet, le dernier bilan, celui dont vous avez besoin , il vous le devait. Sauf qu'il le prend en otage afin de percevoir son solde pour l'année en cours, qui n'aboutira jamais à un bilan. A savoir que le Tribunal ne peut obliger votre expert à fournir ces comptes et manque bol, un autre expert, par déontologie ne peut vous prendre sans que vous ayez réglé la totalité des honoraires de son confrère..........vous ne l'aviez pas vu venir celle-là. Vous serez donc coupable. Naturellement, étant donné que votre expert-comptable était votre conseiller précieux , se substituant à vous dans votre gestion à laquelle vous ne compreniez rien ou presque, vous n'avez pas osé le mettre en demeure de vous rendre vos écritures, vos dossiers, quand il était encore temps....vous n'avez pas osé mettre fin à votre collaboration dès le début vos difficultés financières.......mais "ON" ne vous avait rien dit à ce sujet ( et il y a beaucoup à dire pour ne jamais se retrouver dans cette situation et à moindre coût)

- des décomptes précis entre ce que vous devez et ce que l'on vous doit: vous découvrirez à cet instant précis que vous n'en savez rien et vous vous sentirez coupables; "ON" se servira ce cette culpabilité contre vous et vous vous sentirez "minables". Minables et incapables. Laxistes ( un mot que vous entendrez souvent après votre échec).

Vous oublierez vos nuits courtes à vous demander comment faire rentrer de l'argent , payer vos cotisations bien plus élevées que prévues et vos fournisseurs dont avez cru avoir besoin . Vous oublierez vos 72 heures en moyenne de travail par semaine pour un salaire que vous n'aurez pas et des aides que vous n'avez plus. Vos recherches des heures durant pour trouver les réponses aux questions que vous auriez du vous poser "avant" .Mais avant quoi? Avant "quand" .Avant que vous n'aviez même pas la moindre idée de la réalité de l’entrepreneuriat?

"ON , version 1" ne vous avait RIEN dit avant que "ON, version 2 " vous  dise TOUT quand il est trop tard : " Vous auriez du  faire, dire, écouter..."

Aujourd'hui, parias de la société, ratés de la vie, coupable pour tous, VOUS SAVEZ. Vous étiez innocents, mais comme toute victime de viol, vous aviez peur, encore une fois, que l'on se demande si vous n'avez pas provoqué votre agresseur et mérité ce qui vous arrive.

Vous avez subi l'abandon de votre conjoint, le mépris de votre famille et de vos amis , l'arrogance  ou indifférence de petits fonctionnaires bien au chaud et à l'abri derrière leurs numéros de téléphone à 4 chiffres. Vous avez frappé à toutes les portes que vous connaissiez lorsque vous étiez encore respectable, mais bizarrement , personne "ne peut rien pour vous ", ce n'est pas de leur ressort.

Les forces vous ont abandonné; la honte, le désespoir, les envie suicides,  non pas d'avoir perdu des biens matériels, mais de ne pas être  écoutés, et si vous l'êtes , de visiblement ne pas être crus, vous étouffent. Ceux qui semblent faire preuve d'empathie font en fait preuve de pitié méprisante.

Vous êtes SEULS. Et là je vous le confirme. Ce n'est pas un sentiment , c'est un fait . "ON" ne vous l'a pas (pré)dit

Mais si vous êtes SEULS et si vous le restez, c'est maintenant de votre faute. Votre réelle culpabilité n'est pas d'avoir cru et subi les "ON", c'est de ne rien faire pour les dénoncer. C'est de préférer mourir en silence que d'accepter votre état de victime  et d'en parler dans une groupe de "ON", celui qui s'opposera à ces "ON" qui d’abord sont les coupables de défaut de conseil et de ces "ON" qui vous jugent ensuite , sans avoir la moindre idée du gouffre sans issue dans lequel ils vous jettent, avec la conscience tranquille de ceux qui appliquent les lois.

Il ne faut pas seulement chercher des associations d'aide aux victimes, il faut, malgré la douleur et le désespoir , en être la lymphe.

Votre désir de "réhabilitation" comme m'en parle une de ces victimes, ne peut se réaliser que lorsque VOUS définirez vous-même, d'abord en votre fort intérieur et ensuite à voix haute et claire, à l'unisson, avec tous ceux , et ils sont si nombreux, qui savent qui sont ces "on".

Je vous avais promis de vous expliquer ce choix de "ON". En fait , c'est l inverse: à vous d'énoncer , un par un , qui sont ces "ON" qui vous ont mené en enfer.

Il est impossible d'empêcher tous les suicides d'entrepreneurs ( statistiques cachées dans celles des RMIstes et chômeurs, étant donné qu'il n'y pas  de statistiques "ex-entrepreneurs"),

mais si vous décidez de mettre fin à vos jours, vous , les deux patrons par jour qui vous vous suicidez (voir lien)

revendiquez

au moins  votre droit au suicide assisté  comme

un droit à l'euthanasie pour causes de souffrances inhumaines, votre droit de mourir dans la dignité, car peu le savent (personne en fait sauf ceux qui le vivent et se taisent) mais "l' entrepreneur liquidé" est bien "sans issue et fait état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée", parce quelle est la situation de ceux qui perdent leur entreprise involontairement, selon la définition ( laissons le chapitre des experts récidivistes de la liquidation comme moyen de s'enrichir,  en dehors de cette description, mêmes si j'invite vivement à prendre connaissance, et apprendre,  de la réalité turque du bâtiment jusqu'à quelques années, pour en citer un et que je ne condamne même pas étant donné la réalité des liquidations non orchestrées)

Sinon rejoignez ceux qui se sont donnés pour mission de révéler les coulisses de la création d'entreprise :  une mort lente et inéluctable , d'abord sociale et ensuite physique, provoquée par un aveuglement volontaire et coupable d'un gouvernement laxiste considérant les ex-entrepreneurs comme "des citoyens de seconde zone" pour reprendre une expression d'une victime qui se reconnaitra sans doute.

Je n'incite pas à vous ruer dans la rue en criant. On ne vous écoutera pas  et au mieux les plus compatissants penseront de vous que vous l'avez"quand même un peu cherché au fond" en voulant "devenir aussi gros qu'un bœuf alors que vous étiez tout petit"....

Plutôt que de mourir "pour rien" , je vous invite à mener une action en justice, en toute légalité,  , seuls ou en action collective, en dénonçant  l'absence d'accès  gratuit d' une aide juridictionnelle , sous certaines conditions, pour les personnes morales et les effets démesurés d'une peine  par rapport au délit commis et demander , outre que le droit à l’assistance juridique, une réhabilitation sociale , économique et professionnelle.

LE SCANDALE DE LA CRÉATION D'ENTREPRISE C'EST DE VOUS DONNER UN PERMIS DE CONDUIRE AU COUT BRADE ET ATTRACTIF DE 1 EURO SANS VÉRIFIER  QUE VOUS SACHIEZ CONDUIRE ET SANS VOUS OBLIGER A PRENDRE UNE ASSURANCE OBLIGATOIRE.

Si "ON" vous obligeait à souscrire en phase de création une telle assurance, si "ON" vous obligeait avant de vous installer à suivre des années d'études en gestion de l'entreprise, "ON" ne pourrait pas profiter de 95% d'entreprises à traire.

Le drame , c'est qu'à VOUS, SANS PRÉPARATION AUCUNE à la gestion d'entreprise, s'appliquent les mêmes lois et les mêmes sanctions qu'un patron issu de HEC, Haute École de Commerce pour ceux qui ignorent ce terme ( et oui, on en est là, j'aide souvent des entrepreneurs incapables de comprendre les courriers qu'on leur envoie). Lui , par contre, saura anticiper et même retourner la situation en sa faveur, peut-être en l'escroc que vous ne le serez jamais.

Je pense à Monsieur Thomas Fabius par exemple qui a utilisé un plaider-coupable [La comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), dite "plaider-coupable", a pour objet d'éviter un procès à condition que l'intéressé reconnaisse sa culpabilité et accepte la ou les peines proposées.] pour se sortir d'une affaire d'abus de confiance avec seulement 15 000 euros. ( c'est quoi ça? beaucoup auraient aimé le savoir en temps et en heure avant d'être condamnés à des peines de plusieurs milliers voire millions d'euros).

(voir lien)

En attendant ,que de moutons vous deveniez lions,  pour les urgences nous continuons de  répondre présents.

aidentreprise@laposte.net

 

28/10/2014

 

 

 

http://www.cngtc.fr/obs-stat-jugement-ouverture-procedure-collective.php

http://www.cngtc.fr/obs-stat-jugement-ouverture-procedure-collective.php

Tag(s) : #LIQUIDATION JUDICIAIRE, #création, #entreprise, #scandale

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